L'ananas et les propriétés bienfaisantes de la bromélaïne

L’ananas (ananas comosus) est un fruit originaire d’Amérique centrale, plus précisément de la vallée de l’Orenoque et du Parana au Brésil. On le cultive aujourd’hui à travers le monde sous les milieux tropicaux. Il en existe 80 espèces, la plus répandue est le Cayenne lisse à la chair jaune, juteuse et sucrée, importée principalement de Côte d’Ivoire.  
On le consomme sous forme de jus pour ses propriétés nutritionnelles ou sous forme de gélule ou de capsule pour lutter principalement contre la cellulite. Peu calorique (50 kcal pour 100 g), il jouit de propriétés intéressantes pour la santé et est plutôt populaire chez les personnes qui surveillent leur ligne.

Ce fruit est riche en vitamine C et contient une bonne source de vitamine B6 (magnésium), de fer, de manganèse, d’acide folique et de thiamine. L’ananas contient également dans sa tige de la bromélaïne, une enzyme protéolytique qui tire son nom de "broméliacées", la famille botanique à laquelle appartient l’ananas. Elle exercerait de multiples actions : anti-inflammatoire, antitumorale, anti-oedémateuse. En plus d’aider à la digestion et d’améliorer les systèmes circulatoire et cardiovasculaire, cette enzyme pourrait avoir un effet direct sur les cellules cancéreuses et leur microenvironnement. Elle aurait, entre autres, un effet sur la régulation des systèmes immunitaire, inflammatoire et hémostatique (favorisant la coagulation du sang). Des études ont également démontré que la bromélaïne engendrerait une diminution du risque d’angine, exercerait une action contre l’hypertension et pourrait réduire le risque d’infarctus coronarien. Par ailleurs, grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et analgésiques, elle pourrait s’avérer un traitement alternatif sécuritaire contre l’ostéoarthrite. Mais attention la bromélaïne peut causer des dermatites chez les personnes sensibles.

Le manganèse est également très présent dans l’ananas. Cet oligo-élément agit comme cofacteur de plusieurs enzymes et facilite une douzaine de processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres. 100 grs d’ananas apportent environ un quart des Apports Journaliers Recommandés (AJR) en vitamine C. En plus de ses propriétés antioxydantes, cette vitamine contribue à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle aide à se protéger contre les infections et favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux.
L’ananas est également désintoxiquant, antianémique (gouttes, calculs rénaux ou biliaires), diurétique, intéressant en cas de maux de gorge, asthme ou bronchite, et dans les phases de dépression. En manger est même recommandé pour faire tomber la fièvre. Il régularise la flore microbienne du côlon.
En phytothérapie, c’est la tige qui est utilisée pour ses vertus médicinales. La poudre extraite de la tige d’ananas, à prendre sous forme de gélule, est préconisée contre la cellulite, l’excès de poids, l’insuffisance pancréatique, les troubles de la digestion (par exemple après une opération du pancréas), l’oedème. Elle agit en fractionnant les protéines, facilitant ainsi leur digestion et leur drainage dans l’organisme. On lui attribue également un pouvoir désinfiltrant, De plus, la bromélaïne évite l’augmentation du taux d’insuline dans le sang, une hormone qui a pour rôle de transformer et stocker en graisses les sucres ingérés. C’est pourquoi il est conseillé de consommer de l’ananas dans les régimes associés à une rétention d’eau ou à de la cellulite.

L’ananas est non seulement excellent pour la santé mais il apporte cette douceur légèrement acidulée à nos préparations culinaires telles que la salade de fruits, le poulet, les fruits de mers, les viandes etc. A noter qu’on doit normalement le manger seul sans autres fruits, leurs acides n’étant pas compatibles. Tout comme d’autres fruits, dont la fraise et la tomate, la consommation d’ananas provoque la libération d’histamine dans l’organisme. Chez certaines personnes, cela peut provoquer l’apparition de réactions bénignes, comme l’urticaire. Il s’agit plutôt d’une intolérance alimentaire que d’une allergie. C’est pourquoi, on le déconseille aux femmes enceintes.